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11
04
2009

Une famille brésilienne - Walter Salles

10 chroniques recensées

Liste des chroniqueurs sur ce sujet :
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Une famille brésilienne,

De

Avec J. Davis, I. Le Besco, J. Libéreau
Sortie en salle le 18 Mars 2009
Une famille brésilienne - Walter Salles
.
 

En football, "Linha de passe" désigne l'échange de passes entre les joueurs d'une même équipe sans que le ballon soit intercepté par l'adversaire. Cela peut avoir lieu au sein d'un match pour exprimer la solidarité dans l'équipe et qu'on contrôle la situation. Mais aussi pendant l'entraînement ou l'échauffement en se passant le ballon sans qu'il touche le sol. On comprend bien que l'insipide traduction française "Une Famille brésilienne", au delà de l'affadissement du titre, est presque un contre-sens car le film reprend cette notion de solidarité et de "passes" entre les protagonistes. Walters Salles avait d'ailleurs souhaité conserver son titre intraduisible dans tous les pays où sortirait le film ...  

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Linha de passe dresse, à travers l'histoire de quatre fils et de leur mère, la topographie d’un Brésil englué dans une pauvreté croissante, avec pour emblème populaire une lutte pour la survie devenue banale et quotidienne. Le fossé entre les classes, creusé par des inégalités économiques grandissantes, entre des démunis sur-représentés et des privilégiés que Walter Salles et Daniela Thomas montrent à peine, semble la seule grille de lecture possible de ce pays-continent ...  

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En mettant de côté les films collectifs Chacun son cinéma et Paris je t'aime, Walter Salles n'avait rien tourné depuis Dark water en 2005. Un film de commande qui ne lui a apparemment pas laissé un souvenir impérissable, puisque le revoici dans son Brésil natal, plus exactement à Sao Paulo, en compagnie de Daniela Thomas (coréalisatrice d'Avril brisé). Banalement rebaptisé Une famille brésilienne, Linha de passe (terme footballistique) est le portrait collectif de quatre demi-frères ...  

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Le film s’ouvre sur une immense bande d’étoffe sous laquelle des formes s’agitent, image surréaliste , il faut le recul de la camera pour s’apercevoir qu’il s’agit d’un gigantesque drapeau au couleur du club de foot local, soutenu par des milliers de bras, dans un stade survolté, parmi ceux-ci une femme venue voir son fils qui enfin apparait sur le terrain à un instant critique ...  

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Une famille brésilienne, le nouveau film de Walter Salles et Daniela Thomas s’inscrit dans la lignée de leur Central do Brasil, le film qui les a fait accéder à la notoriété internationale. Il s’agit d’une chronique sociale réaliste, qui dépeint le quotidien d’une famille modeste, habitant les quartiers pauvres de Sao Paulo. Cleuza, la mère, est femme de ménage. Elle s’occupe seule de ses quatre enfants et est enceinte d’un cinquième. Tous sont issus de pères différents, amants de passage ...  

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Quatre frères, quatre trajectoires et autant de manière de survivre dans un environnement hostile sous le regard d’une mère phallique attentive à sa progéniture. En l’absence de repères paternels, ils suivent, de façon excessive, des parcours différents pour aménager ce manque. Denis toujours sur le fil sur sa bécane, flirte avec la mort et la délinquance. Dinho s’investit à outrance dans l’appartenance à sa communauté religieuse ...  

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Dans cette famille brésilienne très très pauvre, il y a la mère (Sandra Corveloni, Prix d’Interprétation à Cannes 2009, excusez du peu… mais il faudrait qu’on m’explique pourquoi !) enceinte de son cinquième enfant qu’elle a tous eus de pères différents. « Pourvu que ce soit une fille !!! » se désole t’elle ! ça la changerait effectivement de ses quatre autres branleurs plus antipathiques les uns que les autres ...  

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Plutôt qu’un portrait de famille, Walter Salles et Daniela Thomas dressent un chassé-croisé d’individus dont les liens du sang ne sont que hasards fortuits. N’ayant qu’un toit et une mère en commun, tous quatre de pères différents et inconnus, les frères brésiliens suivent leur propre trajectoire, divergente les unes des autres, voguant péniblement vers leur plus ou moins hypothétique but. Un idéal de réussite à l’apparence d’issue de secours. Parenthèses en suspension, instantanés de vie(s), Une famille brésilienne décrit un pays foisonnant et étouffé, à la fois par sa misère et par son développement ...  

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Comme des êtres à la dérive qui rechercheraient malgré eux à redresser la barre, les 4 garçons, coûte que coûte, garde leurs buts en tête, cherchent à leur vie un sens qu'ils ne trouvent pas forcément dans leur famille proche. Ils se cherchent une place dans ce pays qui ne les attend pas. Identité, estime de soi, fierté. Un film humain qui voit cette famille traverser des drames, et ces jeunes hommes ne pas capituler ...  

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Que dire de UNE FAMILLE BRESILIENNE ? Bah, grosso modo, ce portrait d'une famille brésilienne (c'est bien foutu) qui met en paralléle le destin d'une mère célibataire bien mûre et de ses quatre fils, se passe au Brésil et respire la brésilanité du brésilanisme. Il y a un petite photo ocre. Un cadre gentiment paresseux quelquefois, et très anodin souvent. Et une succession de scénettes mises bout à bout d'où rien n'émerge particulièrement ...  

Note : 3.1/5 (15 notes)


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