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2007

Tout est pardonné - Mia Hansen-Love

4 chroniques recensées

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Tout est pardonné,

De

Avec P. Blain, M-C. Friedrich, V. Rousseau

Sortie le 26 septembre 2007
 
Tout est pardonné - Mia Hansen-Love
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Est-ce moi qui suis en ce moment d'une humeur maussade, ou bien la critique est-elle particulièrement complaisante ces temps-ci ? Après son enthousiasme pour "Charly" et "La Question humaine", qui m'ont valu 4 heures d'ennui profond, nouvel emballement du Landerneau parisien pour ce premier film : Le Monde parle de "la stupéfiante justesse de la mise en scène, aussi précise, sensible et fulgurante qu'un rayon laser", Les Inrocks de "premier film bouleversant à la clarté magique", et Libé affirme que "Comme film, il est à son tour irréprochable" ...
 

Victor est quelqu'un qu'on a énormément de mal à cerner, et ce jusqu'à la fin du film. Il est très renfermé, change souvent d'humeur, et n'est finalement pas très attachant. Pourtant, les premières impressions en le voyant sont très positives, mais c'est parce qu'il est avec sa fille. Lorsqu'il est seul le jour, il se replie sur lui-même, ne fait rien et préfère s'évader avec la drogue. Mais ce n'est pas un grand drogué, il essaie tant bien que mal de se soigner, il est conscient de son sort, mais il est totalement léthargique. Il ne fait que s'apitoyer sur lui-même. Une heure d'apitoiement, d'errance, d'hésitation, c'est long ...
 

Un film qui pêche par mal de côtés, côté scénario dans un premier temps ou les 3 périodes que sont Vienne, Paris et Pamela s'étendent trop et on perd ainsi non pas le film mais le sens intrinsèque de ce qu'il y aurait pu se dessiner... l'histoire comme le scenario s'étire de telle manière qu'elle se dilue dans la pénombre de la vie et de la salle qui attend son heure tranquillement. Victor et Annette s'aime à Vienne mais il n'arrive pas à vivre; ils reviennent sur Paris pour essayer autrement ...
 

Rien ne sera pardonné à Mia Hansen-Løve, parce qu'il n'y a tout bonnement pas lieu de lui en vouloir. À peu de choses près, Tout est pardonné est un film parfaitement irréprochable, qui montre que sa très jeune réalisatrice (26 ans à peine) a digéré mieux que personne les quantités industrielles de films qu'elle a absorbés durant sa carrière de critique aux Cahiers. Tout est pardonné est un drame de la meilleure espèce, qui exploite à merveille les silences et les ellipses sans pour autant offrir un cinéma amorphe et mutique. Le cinéma d'Hansen-Løve prouve si besoin est que le cinéma ne sera jamais à court de sujets ...

Note : 3.2/5 (12 notes)


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Commentaires

Moi j'ai beaucoup aimé le film même si je comprends plutôt les critiques qui lui sont faites dans cet article. A vrai dire, j'ai seulement réagi différemment aux mêmes impressions. Par exemple, le caractère très inhabituellement littéraire des dialogues m'a un peu surpris au début, mais finalement, je trouve qu'il rend beaucoup mieux les sentiments des personnages et donne un sentiment de réalisme qui est très rarement transcris par les espèces de sous-dialogues, quand ce ne sont pas des onomatopés, qu'on adopte généralement aujourd'hui par souci de réalisme. Ce caractère littéraire des dialogue tord certainement la réalité mais je trouve qu'il la rend plutôt mieux que la reproduction pure et simple des dialogues réels.

Il est vrai que le jeu des deux actrices qui jouent Pamela est plus remarquables que celui des autres acteurs qui, parfois, donne une impression de fausseté (en fait, ça m'a plus frappé chez les adolescents que les adultes).

Enfin, l'article ne souligne pas quelques traits originaux (quoique "discrètement originaux") du film comme les références assez mystérieuse à Trakl (dont je ne vois pas vraiment en quoi elles sont des poncifs. Quel film fait référence à Trakl???) et la musique autrichienne.

Ah, une dernière chose que j'ai trouvé particulièrement géniale dans le film. Je crois que c'est le film que j'ai vu qui rend le mieux l'atmosphère d'une boîte. Il y a une superposition de la musique de la boîte, de la musique du film, et des mouvements des gens qui, je trouve, rend la chose hyper sensible - du moins, de mon point de vue.

Pour ma part, je conseillerai donc le film...

Marc Lusin - 01.10.07 à 00:01 - # -

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