Liste des chroniqueurs sur ce sujet :
Rob Gordon, Dr Orlof, Goin' to the movies, Les irréductibles, Cahier Critique
Promets-moi, D'Emir Kusturica Avec M. Petronijevic, U. Milovanovic, L. Blagojevic Sortie le 30 Janvier 2008 |
|
Acheter Promets-moi sur Amazon |
Lassé des nombreuses attaques personnelles dont il fut la cible à l'époque d'Underground, Emir Kusturica a décidé il y a une dizaine d'années d'arrêter les films dits sérieux et de s'amuser à faire du cinéma. Si une telle décision est assez regrettable de la part d'un cinéaste éminemment politique, elle devient carrément consternante lorsque l'on constate où en est Kustu aujourd'hui. Après deux films sympathiques mais pas franchement mémorables (Chat noir chat blanc et La vie est un miracle), Emir s'étale de tout son long avec ce Promets-moi, sinistre farce d'une vulgarité sans borne.
Lire la suite de la chronique de Rob Gordon.
Je sens déjà venir les critiques qui ne manqueront pas de venir accabler ce film. Je les vois venir avec leurs gros sabots. Et le pire, c’est que je ne suis pas loin de les entendre (dans le sens « comprendre, saisir par l’entendement »). Oui, Kusturica fait toujours la même chose (« Les imbéciles éprouvent le besoin de se renouveler. » (Louis Scutenaire)) ! Oui, son univers bariolé et exubérant à tendance à virer ici au folklore ! Oui, son film est un vacarme permanent et les individus allergiques aux fanfares tziganes (pauvre d’eux !) n’y couperont pas ! Oui, la fantaisie débridée du film est parfois répétitive ...
Lire la suite de la chronique du Dr Orlof.
Devant un film qui s'amuse autant, il n'y a rien de pire que de rester totalement insensible au délire ambiant. Ce fut pourtant mon cas avec ce Promets-moi dans lequel Kusturica et sa bande de comédiens se sont visiblement éclatés. L'action démarre dans un improbable village serbe, où un grand-père qui pense bientôt mourir confie à son petit-fils la mission de lui ramener de la ville une icône de St Nicolas et... une fiancée. Sujet sympathique s'il en est. De nombreux obstacles se dresseront sur la route de Tsane, qui seront autant de péripéties loufoques. De l'ironie mordante à l'humour potache et provocateur (beaucoup plus du second, tout de même), Kusturica déploie un panel de comique alléchant ...
Sous des dehors d’une grande fantaisie, d’une folle légèreté, d’une douce et pétillante folie, l’histoire est bien plus construite qu’il n’y parait. Et toujours Emir Kusturica sous une comédie attachante et humaine laisse transparaitre un peu de sa souffrance, celle de son pays éclaté, ravagé par les guerres qui l’ont traversé. Son peuple , ici la désertification des campagnes traitée sous des allures baroques pour notre plus grand plaisir ...
Après deux heures complètement exaltées apparaît sur l’écran « Happy End » et l’on saisit ainsi tout l’intérêt du film : amuser, soufflant ainsi un vent de fraîcheur sur le cinéma mondial. Mais cette brise serbe n’est pas sans prix. Parce que Kusturica confond délire et excès, sa vodka cinématographique met un certain temps à enivrer. La folie au cinéma, des Marx Brothers à Park Chan-wok, c’est bien connu, représente l’une des plus grandes difficultés pour un cinéaste. Au risque d’étourdir son spectateur, tout est question de dosage. Et pendant plus d’une heure, l’auteur d’« Underground » remplit jusqu’à ras bord son film de dinguerie, de mécaniques explosives à de pétaradantes fusillades ...
Lire la suite de la chronique de Cahier Critique.