Liste des chroniqueurs sur ce sujet :
Critiques Clunysiennes, CinemaniaC, Rob Gordon, In the mood for cinema, Goin' to the movies
Le grand alibi, De Pascal Bonitzer Avec Miou-Miou, L. Wilson, V. Bruni Tedeschi Sortie en salle le 30 Avril 2008 |
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Quelle étrange idée que celle de situer l'intrigue du "Vallon" en France de nos jours. Ce roman paru en 1946 se déroulait dans la campagne anglaise, et mettait en scène Hercule Poirot (même si Agatha Christie fit disparaître son détective belge dans l'adaptation théâtrale qu'elle signa cinq ans plus tard) ; c'était un pur Agatha Christie, avec un lord gentleman-farmer et son épouse, un médecin, une sculpteur, et toute une floppée de majordomes et de cuisinières, bref un polar typically british. L'intérêt de transposer l'action de nos jours aurait été de moderniser tout ce contexte, et ces relations de classe très datées, en ne conservant que les péripéties de l'intrigue policière ...
Adaptation d'un roman d'Agatha Christie, on n'attendait pas une révolution cinéma mais quelle désolation en sortant de cette projection dans la belle salle du cinéma Le Balzac qui clôturait trois jours de festivités de la Sacem* où les spectateurs furent d'ailleurs chaleureusement accueillis avec du champagne. Mais quel degré d'alcoolémie aurait-il fallu atteindre pour s'immerger dans ce film ? Un professeur de psychiatrie, serial séducteur, Pierre Collier (Lambert Wilson), est assassiné lors d’un week-end dans la villa du sénateur Henri Pages (Pierre Arditi), collectionneur d’armes à feu. Parmi les nombreuses femmes de la vie de Pierre Collier, assistaient à ce WE, la propre femme du sénateur ...
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Une affiche rappelant le Cluedo et les romans noirs d'antan : c'est le premier élément du gigantesque piège tendu par Pascal Bonitzer. Après quatre films très auteuristes, allant de plus en plus loin dans l'exploration des tréfonds de la médiocrité humaine (et surtout masculine), il semblait étonnant de voir le cinéaste se charger d'une adaptation planplan d'Agatha Christie, suivant apparemment la voie ouverte par Pascal Thomas. Et en effet, si Le grand alibi a tout pour entrer dans la catégorie "polar sénile", il suffit de gratter un peu pour découvrir un tout autre film ...
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Tous les ingrédients d’une bonne recette scénaristique sont là et pourtant…et pourtant ce qui aurait dû être une exquise dégustation devient une marmite presque dépourvue de saveurs à vouloir en mélanger trop. Etonnant de la part de celui qui est un scénariste émérite notamment de Téchiné (« Le lieu du crime », « Les Innocents ») et de Rivette (« Va savoir » …) notamment et qui a fait ses armes aux Cahiers du cinéma où le classicisme, qui domine dans ce film aussi peu novateur dans le fond que la forme ...
Après Pascal Thomas (Mon petit doigt m’a dit et L’heure zéro), c’est au tour de Pascal Bonitzer de s’employer à adapter et à franciser un roman d’Agatha Christie : l’une des œuvres mineures de la grande dame du crime, Le vallon, devient ici Le grand alibi (bizarrement c’est également le titre français d’un Hitchcok de 1950). Outre que l’on frôle l’overdose de Agatha francisée, Le grand alibi ne possède jamais cette sorte de magie « Cluedo » inhérente pourtant à l'atmosphère de crime anglais, auquel Bonitzer substitue ici une ambiance parisienne désuète et fatigante ...