Source : EightDayzaWeek
Authentique morceau de western gothique (plus que simplement baroque, le film offre une nette inclination pour le surréalisme et l’onirisme le plus opiacé, proche de Bunuel ou de Jodorowsky), nourri autant par le fantastique le plus débridé (zébrures gore, modus zombiesques) que par un mysticisme appuyé (le héros, véritable Christ ressuscité, autant Messie Théorèmien que fantôme à la Poe, semble évoluer dans un purgatoire sodomégomorrhéen abject et sans espoir), cette œuvre de presque commande (le réalisateur n’était pas chaud pour enregistrer un ouéstèrne opportuniste, flairant les basques de Sergio Leone) impressionne par le désenchantement amer qui baigne sa parabole (on va de lynchages en exécutions, de viols en suicides, d’aveuglements religieux, fascistes ou cupides en cruautés diverses (sur animaux et humains)) et les séquences qui l’illustre [..]