Source : Lieux communs
en musique je suis assez fidèle en chansons en pop en rock (j'ai toujours un peu de mal à définir ce que j'aime je suis éclectique mais pas trop, surtout dans ce que je connais et que je réécoute et que je ressasse) et il y a des chanteuses, des groupes, des chanteurs que je suis avec assiduité depuis des années, voire des dizaines d'années, et d'autres que je découvre pour lesquels je m'embrase et pour qui ça va durer ou peut-être pas, ça dépend, (les étincelles et les brasiers) le disque dont je parle aujourd'hui appartient à la première catégorie (ami de 30 ans mon dieu mon dieu) puisque de ce monsieur-là j'ai acheté des disques noirs, des k7 audio, des maxi45, que j'ai suivi consciencieusement sa carrière (sans, tiens c'est drôle jamais aller le voir sur scène), album après album, les aimant d'ailleurs plus ou moins à partir d'un certain moment (peut-être que je grandissais), prenant un peu de distance mais les achetant à chaque fois (ou ensuite, me les procurant plus ou moins légalement), et il s'avère que je viens d'entrer en possession (dématérialisée) de son dernier, intitulé Diskönoir (du refrain d'une des chansons de son dernier album) et que j'écoute quasiment en boucle tellement il me fait plaisir : il s'agit d'un live, enregistré l'été dernier à la Cité de la Musique (concert(s) au(x)quel(s) j'aurais adoré assister) pour l'essentiel, et à la Salle Pleyel pour un peu plus, un best-of de ces trente ans de lalalala et de damdila, un best-of live et complice avec un public conquis qui reprend des morceaux de chanson, où l'on sent poindre le sourire et le plaisir dans la voix du chanteur, où les musiciens assurent comme des bêtes (des relectures rock et musclées, des grosses guitares, du rythme de l'énergie, des bêtes vous-dis je, musiciens qui sont remerciés justement dans Les chansons de l'innocence retrouvée avec des lalala justement) où la prise de son est à la hauteur (impeccable) et où on survole donc avec bonheur la quasi-intégralité d'un répertoire aimé et su par coeur (en ce qui me concerne) et où ne manquerait, peut-être que l'immarcescible Week-end à Rome, pour que le bonheur fût tout à fait complet mais tout le reste oh tout le reste je m'étourdis ça ne suffit pas pour oublier que [..]