Source : EightDayzaWeek
Plein de son propre tempo, une arythmie aussi étrange, émouvante que régulièrement drôl(issim)e,gorgé de thèmes où l'iconoclaste amusé le dispute sans relâche à un doux grinçant, à un désenchantement auquel seule une saine et salutaire ironie permet de survivre, en parfaite et surréaliste politesse du désespoir,débordant de remarquables dialogues (singeant le lexique managérial autant que toutes les autres tech-langues) parmi les meilleurs entendus depuis un fameux bail (et dits de quelle manière !), eux-mêmes sertis dans un enchaînement faussement désinvolte de cadrages savamment décadrés et de gammes chromatiques à l'intensité tout aussi explicite - tandis que soutenus par une brochette de comédiens au délicieux diapason de l'univers inédit et de la curieuse manière (Darius, Anne Steffens, Alka Balbir et Lucien Jérôme en tête),voilà un film fichtrement bien gaulé malgré ce qu'il prétend d'abord roublardement, élégant, audacieux, discrètement acide et ouvertement déconnant [..]