Liste des chroniqueurs sur ce sujet :
CinemaniaC, Matière Focale, Dr Orlof, Norman Bates, Lunar Caustic, Critiques clunysiennes, Les Irréductibles, Pavillon des fous, Acide Critique, Culturopoing
Inland Empire, De David Lynch Avec L. Dern, J. Theroux, J. Irons Sortie en salle le 7 février 2007 Sortie en DVD le 3 septembre 2007 |
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Ca ne va pas être aisé de pérorer sur le dernier David Lynch à la fois attendu comme le Messie par ses fans et redouté par les autres comme mille fois plus opaque que le cultissime et déjà très crypté « Mulholland drive ». Après plus de trois heures à voyager, voire badtripper, dans l’univers d’ «Inland Empire», un sentiment émerge : peut-on encore parler de cinéma au sens classique du terme quand on s’approche du travail d'un vidéaste? Sur la manière de filmer, David Lynch dit avec modestie dans une interview qu’avant «Inland empire», il n’a jamais tenu une caméra lui-même dans ses films ou alors la seconde caméra… Ici, tout est tourné en numérique, ce qui a dû le conduire à la tentation de privilégier ce qu’il préfère : la représentation et la picturalité. Sur la forme narrative, il ne s’agit pas vraiment d’un récit mais plutôt d’un constat sur Hollywood ...
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Comme on ne sait pas où se passe l’histoire, elle peut tout à fait bien prendre place dans un hôtel, à équidistance entre chez Nous et chez Nous. Puisqu’on ne sait pas très bien ce qu’il est advenu de notre héroïne, elle peut avoir disparu dans cet hôtel. Pour la retrouver, construisons-le. (Quelques mois plus tard). Il est tard. Dans une chambre d’hôtel, notre hôtel donc, celui à équidistance de nous et chez Nous, dans une très luxueuse chambre (si, si), une femme regarde la télé. Il est déjà très tard. Un film démarre vaguement. Une vieille dame, nouvelle dans le quartier, fait le tour de ces voisins afin de se présenter. Elle arrive dans la luxueuse demeure de Laura Dern qui est actrice ...
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Peut-on imaginer plus vaste gageure ? Mettre des mots sur les images d’Inland empire, dernier opus de David Lynch et, sans doute, le film le plus attendu de l’année (en ce qui me concerne, c’était le cas). Même si vous n’avez lu aucun papier sur ce film, ce n’est déjà plus un mystère : Inland empire est le film le plus tordu de Lynch (c’est peu dire !), son film le moins narratif et le plus abstrait (pour les esthètes), le plus « disjoncté » (pour les branchés) et le plus incompréhensible (pour les rationalistes). Un « film-monstre » où il faut accepter de perdre tous ses repères pendant près de trois heures et se laisser porter par les infinies ramifications d’une œuvre ...
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Tous les blogs en parlent, c’est le film de l’année pour qui envisage le cinéma un peu sérieusement, pour qui ose parler d’œuvre quand il parle d’un film. La presse, toujours plus lamentable, tente d’expliquer, de justifier pourquoi ils n’ont pas aimé le film alors qu’ils disent publiquement l’avoir aimé (les plus malins c’est Télérama, qui fait un pour/contre absolument fascinant de vacuité). Aujourd’hui aimer Lynch c’est se revendiquer intello, branché et dans le coup. Seulement leur erreur à tous c’est d’avouer ne rien avoir compris. En quelque sorte ils avouent ne pas être touchés par le film : car Lynch le démontre magistralement, le cinéma ce n’est pas du scénario. Pour la première fois dans ce blog, je n’aurais pas à écrire le sacro-saint résumé de l’histoire. Il y a un artiste, un caméscope de Tata Jeannette, et des idées partout. Le Cinéma peut commencer. ...
Lire la suite de la chronique de Norman Bates.
Tout aurait pu pousser David Lynch à raccrocher : une filmographie exemplaire et cohérente ayant atteint un inimaginable zénith avec le film parfait que fut Mulholland Drive, une reconnaissance en acier trempé, acquise successivement auprès d’un noyau de fans puis d’une cinéphilie “déviante” et/ou pointue et enfin de la quasi-totalité de la planète cinéma, et - soyons goujats - un âge plus que respectable. Et pourtant, plus de cinq ans après son dernier chef d’œuvre, le cinéaste à la voix de canard remet tout en jeu et relance la partie en faisant le choix du risque maximum. Avait-il prouvé, si besoin en était, le superflu de sa réputation de faiseur de bizarreries incompréhensibles au commun des mortels avec la simplicité d’Une Histoire Vraie, et dans une certaine mesure le classicisme mélodramatique de Mulholland ...
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Au bout de plus de deux heures de film, Laura Dern (je dis Laura Dern, car ça faisait longtemps que je ne savais plus si elle était Nikki ou Sue) proclame : "On ne sait plus si on est avant ou après, c'est ça qui nique la tête". Avis partagé par la bonne dizaine de spectateurs qui ont quitté la salle avant la fin, je n'avais pas assisté à un tel exode depuis "Les Valseuses". De nombreux critiques ont dit d'"INLAND EMPIRE" (David Lynch tient aux majuscules) qu'on n'avait que deux possibilités : adorer ou détester. Choix réducteur, en tout cas pour moi, puisque je suis ressorti surtout perplexe ...
le dernier Lynch, je l'ai vu le jour même de sa sortie à onze heures du mat', bien réveillé et l'estomac calé. Une semaine pour le laisser murir dans mon inconscient. Une semaine pour laisser les images remonter, s'imposer. C'est visuel pas de doute, je savais devoir le prendre comme un trip à l'intérieur de l'univers Lynch. A ma sortie de salle, l'estomac dans les talons, après avoir par moment lutté contre une série de baillements qui m'envahissait, j'ouvrais des yeux grands comme des soucoupes, surtout ne pas chercher à comprendre, ressentir est déjà suffisament difficile ...
Alors, avant de commencer, je situe l’action. Pas celle du film – ben non parce que y en a pas, mais bon en soi c’est pas un drame – mais celle de cette critique. David Lynch, je l’ai découvert avec la série Twin Peaks, sur M6, et depuis je le suis avec ferveur et enthousiasme. Lost Highway ou Mulholland Drive m’ont fasciné. Mais là, franchement, je ne suis plus. J’ai été atterré tout au long de la projection de INLAND EMPIRE, et je reste depuis sidéré par l’unanimisme qui entoure ce film et l’encense comme la grande production cinématographique de l’année, voire de la décennie, comme j’ai pu le lire ici ou là. Je ne suis pas coutumier de l’éreintement, et d’habitude je ne parle pas des films qui m’ont déplu ...
Lynch est un cinéaste de la frontière. Il explore depuis longtemps celles entre le rêve et la réalité, et par prolongement, si j'ose dire la frontière entre la réalité et le cinéma. Avec ce nouveau film, il tente de défricher de nouvelles frontières, ajoutant à celles des sexes - mais ce n'est pas pour lui une nouveauté - celles du temps et de l'espace.... de quoi, il faut bien l'avouer de quoi perdre complètement le spectateur! Et si hier était demain? Et si ici était ailleurs ? Et si sous la technologie ultra moderne ne ressurgissaient pas spectres issus de vieilles légendes de l'Europe orientale ...
Tout aurait pu pousser David Lynch à raccrocher : une filmographie exemplaire et cohérente ayant atteint un inimaginable zénith avec le film parfait que fut Mulholland Drive, une reconnaissance en acier trempé, acquise successivement auprès d’un noyau de fans puis d’une cinéphilie “déviante” et/ou pointue et enfin de la quasi-totalité de la planète cinéma, et - soyons goujats - un âge plus que respectable. Et pourtant, plus de cinq ans après son dernier chef d’œuvre, le cinéaste à la voix de canard remet tout en jeu et relance la partie en faisant le choix du risque maximum ...
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Commentaires
IE
Je sors tout juste de la scéance et j'éprouvais le besoin de lire des avis sur des blogs et forums... Je ne suis pas surpris par l'ubiquité des réponses. Sur certains blog, j'ai même vu des gens qui mettait des notes: ça me parait impossible de donner une note tout comme essayer de raconter ce que j'ai vu et compris...
Contrairement à certains commentaires, je pense qu'il y a des choses à comprendre, un sens réel de l'histoire. C'est probablement un jeu propre à chacun d'essayer de remettre le puzzle dans un ordre moins abstrait. Moi ça m'amuse et je pense que Lynch s'amuse en le faisant, c'est une introspection.
Je dirais sur mon impression brute que j'ai trouvé le film parfois long (une personne a côté de moi est partie et un type derrière ronflait trés fort), surtout parceque mes neurones n'enpouvait plus de suivre ce dédale de situation... Et pourtant, en sortant, j'ai aimé ... Je ne sais pas pourquoi mais une émotion de soulagement intense et joyeux, avec ce final souriant salutaire aprés cette longue tension perpetuelle.
Au fond, je pense que Lynch laissera une marque certaine par son oeuvre cinématographique, ses démarches expérimentales. Il n'y a aucune facilités dans ce qu'il produit parceque c'est résolument anticommercial d'oser sortir une oeuvre comme celle-là, de la même façon que "Une histoire vraie" était radicalement surprenante de sa part. En tout cas, je reste séduit par sa démarche et j'espère qu'il saura encore surprendre son public (en utilisant pourtant des idées, des principes de narrations, des tics artistisques récurrents).
Lionel - 17.02.07 à 01:12 - # -
← Re: IE
Quant aux notes présentes sur ce site, j'ai précisé récemment à quel point je trouvais personnellement l'idée de notation incongrue pour une oeuvre en général et pour certaines (assez complexes à aborder) en particulier - je n'en utilise pas pour mes propres critiques. Si la possibilité de noter ici une oeuvre est possible, c'est pour offrir à la fois "une mesure du bruit du public" issue des lecteurs de ce blog et
développer des outils techniques élaborés.
Pour ce qui concerne le film en lui-même, je laisse la parole aux contributeurs de ce blog, n'étant pas vraiment cinéphile.
labosonic - 17.02.07 à 09:00 - # -